Le gouvernement propose des mesures a minima aux associations Abonnés
Le soutien annoncé par le secrétaire d'Etat ressemble plutôt à un sparadrap recouvrant les plaies laissées béantes par les précédentes réformes : la fin des emplois aidés, la baisse des subventions, la suppression de l'ISF, etc..
Dans le détail, le gouvernement entend débloquer 28 millions d'euros pour les associations (mais étalés jusqu'en 2022), non pas sous forme de subvention immédiate, mais à travers des financements spécifiques destinés à créer des emplois durables. De fait, cette mesure se limite donc à certaines associations, celles capables ou en nécessité de créer des postes de salariés. Si le secrétaire d'Etat annonce la création de 4 000 postes, le Collectif des associations citoyennes a pourtant calculé que ce chiffre ne dépasserait pas les 1 400.
Au-delà de cette mesure ciblée, l'aide aux petites associations se fait attendre, et le discours de Gabriel Attal a pu inquiéter, voire consterner certains acteurs associatifs, notamment le Mouvement Associatif qui déplore l'absence de volontarisme et la réalisation d'un plan d'envergure, tout en rappelant que les nouvelles mesures sont en réalité annoncées depuis des mois. Il s'agit pêle-mêle d'un "bouquet de services numérique unique" destiné à faciliter les démarches des associations, une enveloppe supplémentaire de 2 millions d'euros afin de former les bénévoles, une meilleure prise en compte de l'expérience associative et davantage de formation.
Pire, le secrétaire d'Etat, plutôt que de louer les associations et de les accompagner dans leurs actions, leur recommande de se débrouiller seules et d'aller "chercher davantage de financements privés", voire de développer des activités commerciales pour financer leurs activités. Une parole bien éloignée de l'esprit du "grand plan associatif" voulu par le Président de la République, et qui démontre combien le secteur associatif n'a plus grand-chose à attendre du gouvernement, alors qu’il pallie de plus en plus les carences de l'Etat dans les domaines régaliens et l'action citoyenne.
Romain Boisset le 26 septembre 2019 - n°243 de Communes et Associations
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