Les associations au centre d'un nouveau contrat social Abonnés
La situation des associations s’est dégradée. Les outils créés dans les années 60, vidés pour partie de leur substance, ne permettent plus d’accompagner ce secteur d’activités. Aujourd’hui de nombreuses associations sinon toutes, ont des difficultés à mobiliser des bénévoles, trouver des financements, maîtriser les outils numériques, construire des partenariats stables avec d’autres associations, les pouvoirs publics ou les entreprises.
Les associations locales sont, globalement, concernées par les quatre thèmes du grand débat : La transition écologique - La fiscalité et les dépenses publiques - La démocratie et la citoyenneté - L'organisation de l'État et des services publics. Dans le cadre du grand débat (www.granddebat.fr), elles pourront reprendre les réponses de leurs adhérents sur leur site aux questions des quatre thèmes et élaborer une synthèse des contributions qui sera remise à la mairie.
Au-delà de cette participation à la réflexion générale sur l'ensemble des sujets du débat, un nouveau contrat social exige la réorganisation du paysage associatif, condition essentielle au renouvellement du pacte de cohésion sociale.
Aujourd'hui, comme il est d'usage, la crise apparaît quand les institutions, les règles, les outils chargés d’organiser la vie sociale ne sont plus vraiment en phase avec la société réelle. Sous l’effet de multiples facteurs comme l’innovation technologique, l’évolution des modes de vie, le changement climatique… il est aisé de constater que les pratiques sociales évoluent plus rapidement que les institutions. Toutes les innovations, notamment technologiques, influent sur les relations sociales ; et le secteur associatif est fortement touché par ces évolutions. Dans les années 60 et 70, l’Etat considérait les associations comme des partenaires à part entière. Chaque administration centrale a développé des relations privilégiées avec certaines associations identifiées par un agrément spécifique, condition nécessaire pour solliciter le soutien de l’Etat. Les administrations ont noué des relations de coopération avec les organisations fédérant les associations de leur secteur. De ce partenariat sont nés des outils comme les statuts-types, les parcours de formation ainsi que des outils plus catégoriels comme les accueils de loisirs, l’organisation du sport pour tous, les équipements culturels… Aujourd’hui, de nouvelles relations sont à refonder pour que les associations participent à l’animation de la cité et de la vie démocratique.
Jacques KIMPE le 24 janvier 2019 - n°228 de Communes et Associations
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